« Prudence avec les antidouleurs ! » avertit le mensuel de l’Institut national de la consommation (INC) dans sa livraison de mai. Après avoir passé au crible 28 médicaments courants et en accès libre 60 millions de consommateurs conclut qu’il faut éviter l’aspirine en automédication pour lutter contre la douleur et privilégier le paracétamol ou éventuellement l’ibuprofène, « en second choix, quand la prise de paracétamol ne soulage pas le malade ».
S’appuyant sur l’expertise du professeur François Chast de l’Académie nationale de pharmacie qui explique que l’indication analgésique de l’aspirine « ne tient plus car son rapport bénéfice/risque n’est plus satisfaisant pour traiter la douleur », le magazine assure que « le choix doit se porter en premier lieu » sur le paracétamol, sans omettre de mettre en garde contre son risque de toxicité hépatique à forte dose ou en association avec une quantité importante d’alcool. Quant à l’ibuprofène, il y est noté que ses effets indésirables potentiels (troubles digestifs bénins ou sérieux) sont plus importants que ceux du paracétamol et que sa toxicité pour les reins est à prendre en compte en fonction du profil du patient.
Bons et mauvais élèves
Les experts de 60 millions de consommateurs ne se sont pas limités à des considérations d’ordre général puisqu’ils ont également épluché la composition de chacun des 28 médicaments OTC intégrés au test comparatif. Dans la catégorie « paracétamol », ils présentent ainsi le Dafalgan 500 mg comme un « premier choix », conseillent d’éviter l’Efferalgan 1 g en raison d’un « additif controversé » et n’hésitent pas à considérer que le Claradol 500 mg caféine est « à proscrire » pour ses « effets indésirables ». Une mention très défavorable dont héritent également l’Ibuprofène Arrow 200 mg (« additif préoccupant »), l’Aspirine du Rhône 500 mg (« trop d’additifs ») ou encore l’Aspro Caféine (« effets indésirables »).