La Conférence nationale des doyens de facultés de pharmacie avait annoncé cet été l’élaboration d’une charte « éthique et déontologique » commune avec les Conférences nationales des doyens de facultés de médecine et d’odontologie. Mais le texte adopté et rendu public quatre mois plus tard ne l’associait plus. Pour son président Bernard Muller, il n’y a pas ici de polémique : « Au fur et à mesure de la rédaction de cette charte, nous nous sommes rendu compte qu’elle était très orientée prescripteur, qu’elle ne nous concernait pas. Surtout, nous formons aussi des pharmaciens pour l’industrie, filière dans laquelle nous faisons intervenir des professionnels pour leur expertise métier et qui attire de plus en plus d’étudiants. Nous ne nous y retrouvions pas. Nous en avons convenu d’un commun accord. » Pour autant, les liens d’intérêts constituent bien « un problème dont nous souhaitons nous emparer », explique Bernard Muller, qui annonce ainsi une charte propre aux facultés de pharmacie pour le premier trimestre 2018, « qui reprendra sans doute un certain nombre des valeurs [stipulées dans la charte des facultés de médecine et d’odontologie] mais avec quelques spécificités ».