On pourra bientôt arrêter de dire du mal du « dossier mal parti », comme il était parfois surnommé. En effet, depuis que le DMP a été repris par l'Assurance maladie en 2016, des expérimentations ont eu lieu dans neuf départements (Bas-Rhin, Côtes-d’Armor, Doubs, Haute-Garonne, Indre-et-Loire, Puy-de-Dôme, Pyrénées-Atlantiques, Somme, Val-de-Marne) et près de 1,5 million de DMP ont d'ores et déjà été créés. Sa généralisation va être annoncée le 9 novembre prochain par l'Assurance maladie... et cette dernière compte sur les pharmaciens.
Lever les blocages
Réunis en commission technique il y a quelques jours, les syndicats et l'Assurance maladie se sont félicités du rythme soutenu des créations : rappelons que les pharmaciens sont rémunérés 1 euro par DMP créé. Avec 34 000 ouvertures en pharmacie la première semaine d'octobre représentant, sur cette seule période, plus de 50 % des créations totales, selon l'Assurance maladie, la dynamique est bonne, mais le pari des 40 millions de DMP dans les 5 ans pourra-t-il être tenu ? Certainement, à condition que l'informatique officinale suive, prévient Philippe Besset, vice-président de la FSPF. « Les fonctionnalités de consultation et d’alimentation des DMP ne sont pas encore disponibles dans les logiciels métier », regrette l'Assurance maladie. L'objectif est que 8 000 officines soient prêtes à ouvrir des DMP dans moins d'un mois. Après des années de patinage, le DMP semble enfin être sur la bonne voie.