Le décret autorisant les pharmaciens à prescrire et à administrer l’ensemble des vaccins contre le SARS-CoV-2 actuellement à disposition a été publié le 5 mars au Journal officiel. Cette décision fait suite à l'avis de la Haute Autorité de santé (HAS) rendu le lundi 2 mars d'autoriser les pharmaciens à vacciner afin de « faciliter le déploiement de la campagne de vaccination ». Le décret ne mentionne pas de date de départ, mais la campagne ne devrait pas démarrer avant le 15 mars, comme l'a indiqué le Premier ministre Jean Castex. Un délai qui devrait suffire à approvisionner les officines en doses de vaccins et permettre de finaliser les modalités de traçabilité et de facturation de cet acte.
« 18 millions d'injections d'ici à l'été »
Les pharmaciens sont donc désormais officiellement autorisés à prescrire les vaccins anti-Covid, à l'exception des femmes enceintes, des personnes présentant un trouble de l'hémostase et des personnes ayant un antécédent de réaction anaphylactique avec le vaccin ou l'un de ses composants. Ils peuvent également l'administrer, hors antécédent de réaction anaphylactique.
Invité à s'exprimer le 5 mars sur la chaîne RMC Story, le président de la FSPF, Philippe Besset, a présenté un petit calcul très parlant, qui illustre bien la force de frappe des pharmaciens : « Nous nous sommes engagés à faire 10 vaccinations par jour dans une pharmacie. Sachant qu'il y a 18 500 pharmacies prêtes à vacciner, les pharmaciens peuvent faire un million de vaccinations par semaine en France. Il y a 18 semaines d'ici à l'été, donc nous pourrons faire 18 millions d'injections durant cette période ». À condition bien entendu que les doses arrivent en temps et en heure dans les officines.