« Ce qui tire les ressources de l’officine sur les trois derniers semestres, ce sont les actions Covid liées à un engagement des équipes officinales au-delà de la norme, occasionnant par ailleurs une grande fatigue. » Dans son point presse hebdomadaire, le président de la FSPF, Philippe Besset, a commenté les dernières données économiques du réseau qui s'avèrent positives. Concernant le mois d'août 2022, « s'il a été marqué par une forte baisse des activités liées à la prévention de la Covid-19, les activités traditionnelles de l’officine se portent plutôt bien avec une augmentation du chiffre d’affaires liée à l’arrivée des produits chers sur le marché officinal pour des pathologies à petites cohortes », résume-t-il. Bonne surprise également, « la marge se tient bien sur le médicament, ce qui nous permet ainsi de compenser l’inflation ». Une perspective plutôt rassurante pour l’année en cours, puisque l’activité devrait redevenir « classique » si l’on en croit l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui entrevoit la sortie du tunnel pandémique.
Consolider les équipes
Le président de la FSPF estime que, « bon an mal an, nous allons avoir les ressources qui vont nous permettre de compenser l’inflation et d’assumer ainsi les deux augmentations de salaires octroyées aux équipes officinales afin de maintenir leur pouvoir d’achat ». S'appuyant sur cette bonne dynamique économique, il enjoint désormais les titulaires « à consolider les équipes pour assumer toutes les tâches qui nous sont confiées plutôt que d’aller chercher de la marge supplémentaire pour l’officine ». Avouant par ailleurs son inquiétude pour l'année 2023 qui ne bénéficiera plus de « l'effet Covid », Philippe Besset donne un conseil à ses confrères : « C’est le moment ou jamais de se lancer dans les nouvelles activités apportées par la convention qui vont permettre de créer un nouveau volet de croissance grâce à des actes dont nous serons prescripteurs. » N'oubliant pas que « ces chiffres sont une moyenne », il rappelle que « le propos de la FSPF est également de soutenir les officines qui n’ont pas les moyens de se développer ».