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Des bonnes pratiques pour (presque) rien

La publication des bonnes pratiques de dispensation des antibiotiques vétérinaires­ n’amène pas grand-chose de nouveau.

Hasard ou coïncidence ? Au moment où les ventes d’antibiotiques vétérinaires chutent au premier trimestre 2015 – une diminution de plus de 40 % en chiffre d’affaires tant pour les injectables que pour les spécialités par voie orale –, les bonnes pratiques promises dans la loi d’avenir pour l’agriculture promulguée en 2014 sont sorties au Journal officiel du 10 septembre dernier. La révolution ? Pas vraiment. Au-delà du rappel d’évidences parfois oubliées comme l’interdiction faite aux vétérinaires de tenir « officine ouverte », ou la simple incitation à « éviter » le renouvellement des ordonnances d’antibiotiques, le texte introduit tout de même quel­ques nouveautés mineures, dont, pour les officines, l’obligation de tenir « un registre de délivrance ou […] tout système approprié [qui] comporte les mentions utiles pour une extraction ». Plus problématique d’un point de vue de santé publique, ces bonnes pratiques confortent l’usage des prescriptions hors examen clinique, pour peu que le vétérinaire effectue un suivi sanitaire qui comporte notamment un bilan sanitaire ou un protocole de soins.

Par Laurent Simon

18 Septembre 2015

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