Après une matinée test, il semble que ce ne soit « pas le même rush que l'an dernier », selon Philippe Besset, président de la FSPF, qui s'exprimait lors de son point d'actualité hebdomadaire. En cause, selon lui, l'avancée de quatre jours de la date du lancement de la campagne, initialement programmée pour le mardi 26 octobre. Qu'à cela ne tienne : ces débuts en douceur permettent de tester la coadministration des rappels anti-Covid, proposés aux patients venus initialement se faire protéger de la grippe saisonnière. Dans son officine audoise, Philippe Besset estime qu'environ 1 patient sur 2 a accepté la proposition de recevoir, en plus du vaccin contre le SARS-CoV-2, celui contre la grippe.
Trois vaccins anti-grippe
Les spécialités disponibles cette année à l'officine sont au nombre de trois. Toutes sont des vaccins tétravalents inactivés. VaxigripTetra (Sanofi Pasteur) est le seul à pouvoir être utilisé avant l’âge de 3 ans. Influvac Tetra (Mylan Medical) est, lui, injectable à partir de 3 ans. Efluelda (Sanofi Pasteur), qui a la particularité de contenir une quantité plus importante d'antigènes – on parle de vaccin haute dose ou HD – est proposé aux personne de 65 ans et plus.
Toujours pas d'autorisation pour les préparateurs
En pratique, les préparateurs ne sont toujours pas habilités à vacciner contre la grippe, alors même qu'ils le sont contre la Covid. Selon Philippe Besset, cette situation est transitoire et devrait évoluer « très probablement à partir du 2 novembre car le texte règlementaire devrait sortir autour du 26 octobre, selon les informations données par la Direction générale de la santé ».
Le public cible en priorité
Seules les personnes appartenant au public cible (personnes âgées de 65 ans et plus, personnes de moins de 65 ans souffrant de maladies chroniques, personnes obèses, entourage familial des nourrissons à risque de grippe grave et aides à domicile des particuliers employeurs vulnérables) peuvent être vaccinées en pharmacie d'ici au 22 novembre.