L'affaire Lactalis aura au moins eu cet avantage : permettre aux pharmaciens de garantir la qualité des actes officinaux. L'idée de certifier les officines a ainsi été relancée depuis que 57 pharmacies se font fait épinglées par les inspecteurs de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour divers manquements, dont les plus graves ont mené à l'établissement d'environ 25 procès-verbaux. La présidente de l'Ordre des pharmaciens, Carine Wolf-Thal, qui soutient la certification, s'était engagée à détailler une feuille de route auprès de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avant l'été.
Consensus
Une première étape a été franchie le 4 avril au cours d'une réunion qui s'est tenue dans les locaux de l'Ordre et a rassemblé les représentants de la profession (Ordre, syndicats, étudiants et groupements) pour discuter de ce vaste sujet. Philippe Besset, vice-président de la FSPF, tempère : « Le sujet, c’est la qualité, pas la certification. Nous sommes arrivés à un consensus autour de cette problématique et nous ferons des propositions pour la résoudre. Les travaux aboutiront à l’automne. » Après la publication des bonnes pratiques de dispensation à l'officine et leur mise en application depuis le 1er février 2017, la longue marche vers une qualité garantie à l'officine semble bel et bien enclenchée.