Formulaire de recherche

Compte à rebours pour le RSI

La revue L'Argus de l'assurance a pu consulter la feuille de route d'Agnès Buzyn. Au menu, la suppression du RSI, le virage ambulatoire et un cadre économique serré.

© FOTOLIA/RICOCHET64

Tandis que l'annonce du nouveau gouvernement, le 21 juin, confortait Agnès Buzyn à la tête du ministère de la Santé, l'hebdomadaire L'Argus de l'assurance dévoilait les grandes lignes de la feuille de route qu'elle a transmise au Premier ministre Édouard Philippe. Selon l'Agence de presse médicale (APM), la ministre prévoit d'inscrire dans le prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale l'adossement du régime social des indépendants (RSI) au régime général, « dès le 1er janvier 2018 » même si « les implications organisationnelles se déploieront sur plusieurs années ». La protection sociale des indépendants « continuera de faire l'objet, au sein du régime général, d'une gestion particulière prenant en compte les spécificités de cette population et associant leurs représentants ». Également, la gestion de l'assurance maladie des étudiants serait confiée « au régime général ou au régime dont l'affilié relevait avant de devenir étudiant ».

Promesses tenues 

Agnès Buzyn réaffirme par ailleurs quelques objectifs affichés par Emmanuel Macron lors de sa campagne dont un reste à charge nul d'ici à 2022 pour l'optique et les prothèses dentaires ainsi que la promesse de ne dérembourser « aucun soin utile ». L'Argus de l'assurance ajoute que « l'évolution des organisations (pratiques professionnelles, virage vers l'ambulatoire) apparaît comme un enjeu clé » et que la ministre insiste sur la nécessité d'adopter, d'ici à la fin de l'automne, « une stratégie nationale de santé, prévue par la loi de modernisation de notre système de santé de janvier 2016 ». Le tout, dans un cadre éco­no­mique certes contraint mais qui le sera moins que ces dernières années, avec un Objectif national de dépenses d'assurance maladie (Ondam) annoncé à 2,3 % sur cinq ans, après 2,1 % en 2017. Il est encore trop tôt pour savoir si l’officine en profitera.

Par Anne-Laure Mercier (avec APM)

20 Juin 2017

© Le Pharmacien de France - 2024 - Tous droits réservés