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Conscience professionnelle

Une caméra cachée de France 4 pointe des refus de délivrance de pilule du lendemain.

 

La délivrance anonyme et gratuite du lévonorgestrel a toujours ses réfractaires parmi la profession, comme le montre ce reportage de l'émission L'AutreJT. Si tout se passe bien pour la « testeuse » mineure dans la majorité des quinze pharmacies parisiennes visitées en caméra cachée – « les pharmaciens lui donnent la pilule du lendemain sans problème et discutent de contraception » –, deux d'entre elles refusent de délivrer dans les règles la pilule du lendemain, avec des arguments qui laissent songeur : outre les « problèmes avec la Sécu »« il y a des risques que cela rende stérile » ou encore un « risque d'embolie pulmonaire »
Le reportage fait également la part belle à la pharmacie de Sallebœuf, récemment épinglée par l'ordre des pharmaciens de Gironde pour son refus de vendre tout contraceptif, qu'il soit chimique ou mécanique (préservatifs). Au grand dam des habitants du village, qui ne possède qu'une seule pharmacie. On n'a pas fini d'en entendre parler : le débat sur la clause de conscience des pharmaciens est revenu sur le devant de la scène avec la consultation sur la déontologie lancée par l'Ordre en novembre dernier, qui doit aboutir à une refonte du Code de déontologie d'ici à fin 2016. « Les pharmaciens sont en train de réfléchir à l'éventualité de demander cette clause mais il serait dommage qu'ils réfugient leurs raisons religieuses derrière cette clause », commente-t-on à l'ordre girondin, cité dans le reportage.

Par Laurent Simon

8 Avril 2016

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