L'enquête lancée par la Fédération pour évaluer la reprise de la collecte des déchets d'activités de soins à risques infectieux des patients en autotraitement (Dasri-PAT) depuis janvier, a donné lieu à 1066 réponses. C'est donc un panel représentatif de pharmacies qui a été sondé depuis que les collectes par l'éco-organisme Dastri ont repris après une longue interruption pendant les âpres négociations. Que nous apprend cette enquête ? Que si 65 % des pharmacies ont bel et bien bénéficié de la collecte, 35 % d’entre elles voient toujours les boîtes jaunes s'amonceler dans leur back-office… « C'est un problème ! », a dénoncé Philippe Besset lors du Live hebdomadaire de la FSPF. « Nous avons des réunions avec Dastri pour évaluer la situation, et il faut absolument qu'ils reprennent les ramassages. » Ce sondage ambitionnait aussi de savoir si, parmi les officines dont les déchets de soins ont été totalement collectés, le ramassage avait pu se faire en une seule fois, comme prévu pour des raisons écologiques. Il s'avère que si 92 % des pharmacies ont bien vu leurs Dasri ramassés en une unique visite, dans 8 % des cas, l’organisme a dû revenir.
Remise en route poussive
« Nous constatons que lorsque le processus s’interrompt, il a beaucoup de mal à se remettre en route ensuite. […] La reprise des collectes ne va pas du tout assez vite », s'impatiente le président de la FSPF, qui réclame qu'« avant fin juin, les 35 % d'officines restantes aient été collectées ». Concernant cette fois la redevance pour ce service, Philippe Besset ajoute que « la collecte devrait être effective à l'automne ». Elle s'élève à 50 euros par an, que chaque pharmacie devra finalement verser à l'éco-organisme pour un ramassage simultané des Dasri perforants, issus par exemple des vaccinations, et des Dasri-PAT. Rappelons que cette contribution servira à « contribuer aux politiques d'innovation et aux projets de recherche et développement visant à accompagner les officinaux dans leur démarche d'écoresponsabilité ».