C’est acté, il n’y aura pas de retour en arrière. À une très large majorité, le conseil d’administration de la FSPF a voté ce matin pour « supprimer la notion de préavis de grève » et pour lancer un appel « inconditionnel à une fermeture totale des officines le 30 mai, à une mobilisation générale et des manifestations partout ». Le but ? « Exprimer notre ras-le-bol contre des mesures qui frappent la pharmacie depuis des années », lâche Philippe Besset.
Outre un rendez-vous décevant à Matignon le 23 mai au matin, le président de la FSPF pointe en particulier les négociations conventionnelles toujours en cours. Après la proposition du 14 mai dernier de la Cnam et la contre-proposition de la Fédération deux jours plus tard, la réponse écrite de l’Assurance maladie le 23 mai n’est toujours pas à la hauteur du mandat de signature confié à Philippe Besset, à savoir une rémunération globale du réseau de 7,8 milliards d’euros en 2025, 2026 et 2027.
Hausse des revalorisations
« C’est une situation très particulière parce que l’Assurance maladie augmente le niveau des revalorisations de 84 millions d’euros. Mais, à la demande de l’Uspo qui estimait le prévisionnel surévalué, elle baisse le tendanciel », s’agace-t-il. Résultat : les perspectives de croissance pour les trois prochaines années ont été revues à la baisse malgré l’effort financier supplémentaire de la Cnam.
« Si la FSPF reconnaît un effort, équivalent à une hausse de 2 % par an d’ici à 2027 des ressources affectées au réseau, il ne nous permettra pas de surmonter l’augmentation des charges en raison de l’inflation constatée à ce jour, déplore Philippe Besset. La FSPF ne peut, en responsabilité, accepter ces propositions et va donc demander des ajustements à l’Assurance maladie avant la tenue de son assemblée générale extraordinaire du 7 juin. »