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Déremboursée en deux temps

La ministre de la Santé a tranché : les médicaments homéopathiques seront progressivement déremboursés.

© FOTOLIA_KLAUS EPPELE

Comme elle s’y était engagée, Agnès Buzyn a donc décidé de suivre l’avis de la Haute Autorité de santé (HAS) qui préconisait de mettre fin au remboursement des produits homéopathiques en raison d’un manque de preuve de leur efficacité. Mais pas tout de suite. La radiation de ces spécialités de la liste des médicaments pris en charge par l’Assurance maladie ne deviendra effective qu’au 1er janvier 2021. D’ici là, la ministre a prévu une étape intermédiaire « pour permettre aux patients, aux industriels et aux prescripteurs de s’adapter ». Ainsi, à partir du 1er janvier 2020, leur taux de remboursement sera ramené à 15 %, contre 30 % actuellement. Le chef de l’État s’est rangé à cette position, même s’il n’était pas insensible aux arguments économiques des fabricants et aux conséquences sur l’emploi. Sur le plan politique, le choix de dérembourser pourrait également avoir des répercussions. Près de trois quarts des Français y sont opposés selon un sondage réalisé en novembre 2018 et le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, n’a pas hésité à monter au créneau contre le déremboursement de l’homéo. L’ancien ministre de la Santé qualifie ainsi cette décision de « fausse bonne idée », qui mettrait à mal le « pouvoir d’achat » et la « liberté de choix des patients ».

Par Christophe Micas

12 Juillet 2019

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