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Des actions pour protéger les pharmaciens

Alors que la profession est éprouvée par le décès d'une consœur guyanaise, la recherche de solutions pour lutter contre la violence à l'égard des pharmaciens s'intensifie.

© adobestock_anna

Comme l'a confié Philippe Besset lors de son Live hebdomadaire, « on n'endiguera jamais totalement la violence, mais il faut progresser dans la prévention ». Évoquant le bilan annuel sur la sécurité des pharmaciens présenté par l'Ordre le 11 avril dernier, le président de la FSPF a rappelé à quel point 2023 avait été une année « particulièrement frappante » avec, en juin, des émeutes au cours desquelles des pharmacies ont été entièrement détruites comme à Montargis et Montataire, ou encore à Mayotte où la moitié des officines a été vandalisée par de jeunes délinquants violents. Ces événements côtoient, dans les statistiques, les agressions du quotidien, liées très souvent à des refus de délivrance d'ordonnances frauduleuses.

Sévérité et prévention

Pour le syndicat, la prise en charge de cette problématique de l'insécurité doit se faire selon deux axes. Le premier est celui de la justice. Un projet de loi, que la FSPF soutient activement, est en cours de finalisation. Il vise à améliorer la sévérité de la réponse pénale, de façon à ce que la sanction soit accrue lorsque des individus s'en prennent à un soignant, que ce dernier exerce en libéral ou en milieu hospitalier. « Nous demandons également qu'en tant qu'organisation professionnelle nous puissions porter plainte à la place des professionnels de santé pour les aider et les soutenir concrètement. » En parallèle, l'axe de la prévention doit être mis en œuvre : « Nous allons reprendre prochainement nos travaux sur ce sujet essentiel et nous aurons notamment en juin une réunion avec la préfecture de police de Paris pour identifier les bons gestes à adopter en cas de situation à risque. Nous diffuserons bien sûr ces informations le plus largement possible. »

Hommage

Pour Philippe Besset, la disparition d'Hélène Tarcy-Cétout, décédée à la suite d'une agression à l'arme blanche devant son officine de Saint-Laurent-du-Maroni est une tragédie « dont on ne se remet pas, et les mots qu'on emploie pour en parler sont dérisoires ». Il rappelle qu'une marche pour rendre hommage à cette consœur est organisée lundi prochain par les pharmaciens guyanais, et que toute la population est conviée à y participer.

Par Alexandra Chopard

12 Avril 2024

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