Selon les estimations de la société Iqvia, l’avenant n° 11 aurait notamment permis un gain moyen par officine de 41 261 euros entre 2017 et 2020. « Faux ! », affirme Philippe Besset, président de la FSPF, soulignant que les données présentées ne prennent pas en compte tous les indicateurs de l’observatoire de la rémunération de l’Assurance maladie permettant, justement, d’évaluer l’impact de l’avenant n° 11. « Ces chiffres portent uniquement sur la marge commerciale et les honoraires », précise Philippe Besset, les qualifiant de « bidons » lors de l’Afterwork du jeudi 18 février.
L'urgence de nouvelles négociations
Le président de la FSPF indique notamment que ces chiffres reposent sur une hausse des ventes de 240 millions de conditionnements entre 2019 et 2020. Or, ils intègrent les masques de protection délivrés gratuitement par les pharmaciens, de surcroît valorisés 1 euro, reconnaît d'ailleurs Iqvia. « Ils sont faux et ne correspondent qu’à une partie de l’image, insiste Philippe Besset. La réalité est que la situation économique des pharmacies s’est dégradée par rapport à 2016, année de référence inscrite dans l’avenant n° 11 ». Selon lui, les ressources de l’officine sont d’ores et déjà inférieures à 1 % de celles de 2016, seuil de déclenchement de la clause revoyure avec l’Assurance maladie. Et l’année 2021 ne permettra pas de redresser la barre compte tenu du déremboursement de l’homéopathie et des baisses de prix. Aussi, le président de la FSPF appelle à l’ouverture de négociations. « Nos honoraires de dispensation doivent être revalorisés, il y a urgence », lance Philippe Besset.