« Cela fait deux ans que nous réclamions qu’une réflexion s’engage afin de traiter la question des indus », rappelle Christophe Koperski, président de la commission Convention et Systèmes d’information de la FSPF, à l’issue de la commission paritaire nationale (CPN) qui s’est tenue le 13 juin. D’ici au mois de septembre, une réunion sur le sujet est prévue entre les syndicats de pharmaciens, les représentants de l’Assurance maladie et ceux du ministère de la Santé. Celle-ci doit permettre de faire le point sur les difficultés qui peuvent se poser pour respecter la réglementation, notamment celles relatives aux prescriptions restreintes ou aux supports de prescription. La réalisation d’un guide de contrôle national du secteur de la pharmacie est également envisagé.
Des rémunérations à l'acte plutôt que des Rosp
Par ailleurs, lors de cette CPN, l’Assurance maladie s’est montrée prête à étudier la possibilité de faire évoluer le mode de paiement des entretiens pharmaceutiques et des bilans partagés de médication d’une rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) vers une rémunération à l’acte.
Le président de la FSPF, Philippe Besset, a profité de cette réunion pour souligner que les chiffres récemment communiqués par l’observatoire de la rémunération ne sont pas en phase avec les données dont dispose la profession (Pharmastat-Iqvia). « Et quand bien même seraient-ils pris pour acquis, ils se révèlent inférieurs à la base de départ de notre négociation », a insisté Philippe Besset pour qui il est d’ores et déjà certain qu’en 2021 la clause de sauvegarde devra être mise en œuvre. « On ne peut que le déplorer, notamment pour les officines les plus fragiles dans les territoires ruraux et quartiers difficiles », a-t-il analysé.