Insistant sur le rôle essentiel des pharmacies d'officine, en particulier dans les déserts médicaux, « la FSPF a plaidé en faveur d'une véritable politique d'aménagement du territoire », a souligné son président, Philippe Besset lors de son Live hebdomadaire. Son sentiment, à l'issue de cette rencontre, est qu'il y aura très certainement des nouveautés dans le rapport à venir, en raison d'un changement de paradigme voulu par le Sénat dans l'approche des problématiques de parcours et d'accès aux soins. Alors que depuis trente ans ces questions sont traitées par la commission des Affaires sociales, composée notamment de médecins, le rapport a cette fois-ci été confié à la commission de l'Aménagement du territoire dans l’objectif d’éviter des réflexes un peu corporatistes et de répondre ainsi plus objectivement à des problématiques urgentes.
Le sujet central des territoires fragiles
Après avoir donné ces éléments contextuels, le rapporteur et les administrateurs ont exposé aux représentants de la FSPF leurs deux problématiques prioritaires : la régulation des médecins dans les zones qui en sont souvent dépourvues, et celle de l'offre pharmaceutique. L'occasion pour Philippe Besset d'insister sur le sujet majeur du « décret territoires fragiles » publié début juillet. Par ailleurs, « Nous sommes revenus sur le fait que la proposition de loi qui avait été faite au Sénat nous paraissait non aboutie », explique Philippe Besset.
Les représentants de la FSPF ont également insisté sur le fait que « les pharmaciens sont toujours partants pour améliorer le quotidien des Français et optimiser leur parcours de soins, mais à condition d'avoir les moyens de le faire ». La preuve en est que pour « les pharmacies situées dans les territoires fragiles, il est très compliqué, voire impossible, de déployer de nouvelles missions ». Si la bonne volonté est fermement présente chez tous les officinaux, les moyens qui doivent l'accompagner demeurent un prérequis.