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Du curcuma contaminé ?

La revue Prescrire alerte sur des atteintes hépatiques graves causées par du curcuma, potentiellement contaminé.

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Ce sont plusieurs études, toutes étrangères, que la revue Prescrire met en avant pour alerter sur des risques d'hépatite cholestatique suite à la consommation de compléments alimentaires à base de curcuma. La première d'entre elles, italienne, date d'octobre dernier. L'Institut national italien de la santé a publié un rapport d'évaluation recensant 27 cas d'atteintes hépatiques imputées à différents compléments alimentaires dont le point commun était la présence de curcuma. Les analyses de ces produits n'ont pas permis de déterminer la cause précise de cette série de cas d'hépatites aiguës. Cependant, des exemples de contamination de poudre de curcuma avaient déjà été mis en évidence par le passé, comme le rappelle la revue indépendante. Qu'il s'agisse d'une confusion avec Curcuma zedoaria, une espèce cousine mais à la toxicité reconnue, ou de l'ajout de nimésulide (un anti-inflammatoire type Nexen, connu pour favoriser les atteintes hépatiques), voire de plomb, les exemples de falsification ne manquent pas. Prescrire pose donc la question de la toxicité du curcuma, même si l'ombre de la contamination plane. Pour contribuer à lever le doute, il demeure recommandé de déclarer tout effet indésirable signalé par un patient qui aurait consommé un complément alimentaire à base de curcuma.

Par Alexandra Chopard

21 Février 2020

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