Un arrêté paru au Journal officiel du 19 mai portant sur différentes « mesures d'organisation et de fonctionnement du système de santé nécessaires pour faire face à l'épidémie de Covid-19 dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire » autorise les officinaux à réaliser à distance, par télésoin, les accompagnements des patients sous traitement anticoagulant oral, anticoagulants oraux directs ou par antivitamines K, mais aussi des patients sous antiasthmatiques par corticoïdes inhalés ainsi que les bilans partagés de médication. Ce télésoin doit être pratiqué par vidéotransmission.
Lutte contre le renoncement aux soins
« La pertinence du recours au télésoin est déterminée par le pharmacien », explique le texte, précisant que ces actions « sont conditionnées à la réalisation préalable, en présence du patient, d'un premier entretien de bilan de médication ou entretien d'accompagnement d'un patient atteint d'une pathologie chronique par le pharmacien ». Pour les patients présentant une perte d'autonomie, la présence d'un aidant est requise. L’arrêté permet également aux pharmaciens d'officine de facturer à l'Assurance maladie les honoraires correspondant aux actions réalisées. Sophie Sergent, présidente de la commission Pharmacie clinique et Exercice coordonné de la FSPF, se félicite de la parution de cet arrêté qui « concrétise la possibilité pour les pharmaciens de réaliser à distance des missions d'accompagnement de leurs patients chroniques et qui permettra également, dans cette période d'épidémie, de lutter contre le renoncement aux soins ».