Dans une communication en date du 25 août, Santé publique France (SPF) remarque que « le nombre de contaminations [au virus Monkeypox] a été maximal fin juin-début juillet », mais que désormais « le nombre de cas a tendance à diminuer ». Toutefois, la prudence reste de mise pour l'agence sanitaire qui relève le caractère particulier de la période estivale qui a pu « entraîner des retards au diagnostic et à la déclaration ». C'est dans ce contexte que la Direction générale de la santé a décidé d'élargir à l'ensemble du territoire l'expérimentation de la vaccination en officine contre le Monkeypox, mise en place avec succès depuis le 10 août dans cinq pharmacies des Hauts-de-France, d'Île-de-France et de Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) pour un nombre cumulé de 654 vaccinations au 25 août. Élargissement donc, mais pas encore de généralisation à l'ensemble du réseau.
Quatre critères d'éligibilité
Tandis que les cinq pharmacies ayant pris part à l'expérimentation qui se termine officiellement le 28 août pourront continuer à pratiquer cet acte, elles seront bientôt rejointes par d'autres une fois que l'arrêté du 9 juillet 2022 aura été modifié, vraisemblablement dans le courant de la semaine prochaine. Philippe Besset, le président de la FSPF, explique que toutes les officines françaises ne seront pour autant pas concernées : « Les unions régionales des professionnels de santé pharmaciens (URPS) ont remonté à leurs agences régionales de santé (ARS) respectives la liste des pharmacies volontaires à la vaccination contre le Monkeypox. Les ARS ont désormais jusqu'au 29 août pour sélectionner parmi les officines volontaires celles qui répondent à certains critères. » Ces derniers sont au nombre de quatre :
- proximité avec la population éligible ;
- proximité avec la PUI en charge de l’approvisionnement ;
- capacité à vacciner 20 à 25 personnes par jour ;
- disponibilité d’un système de rendez-vous.
Revalorisation demandée
Au total, Philippe Besset estime qu'il ne devrait pas y avoir beaucoup plus de cinq pharmacies par région qui seront autorisées à administrer ce vaccin pour lequel la FSPF demande d'ores et déjà une revalorisation de l'acte actuellement rétribué 9,61 euros. Le président de la FSPF estime en effet que le montant actuel n'est pas en adéquation avec le « temps pharmacien » demandé pour cet acte qui « entraîne notamment de nombreuses questions de la part des patients venus se faire injecter le vaccin ».