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Les enseignes se mettent aussi aux ventes privées

Après les marques de dermo-cosmétique ou de parapharmacie, c'est au tour des enseignes PharmaVie et Pharmavance de profiter de la visibilité des ventes privées en ligne. Au détriment de l'officine ?

Vous aviez jusqu'au 13 janvier pour profiter, comme n'importe quel particulier, sur le site Vente-privee.com, des roll'on et huiles essentielles de... PharmaVie. Une enseigne qui n'est certes pas la première à y proposer ses produits – en fin d'année dernière, Pharmavance avait fait de même – mais une opération qui laisse toujours perplexe nombre de pharmaciens, lorsqu'ils n'y voient pas une concurrence. Pharmavance, connue pour sa pratique du low cost et qui sévit également sur BeautePrivee.fr, encore fin janvier, y voit aussi des avantages pour ses adhérents : « Nous avons créé six marques depuis 2013 – SkinAdvance, NutriPrescription, Dermadvanced, AroVitæ, Vitæ Cosmetics et PhytoVitæ – que nous avons envie de valoriser. Nous avons commencé l'an dernier sur Vente-Privee.com et nous aimons bien [ce canal de vente]. Les marques gagnent ainsi en notoriété et les clients en parlent ensuite aux pharmaciens. » Un argument que l'enseigne utilise pour communiquer directement auprès de ses adhérents. Ainsi, dans un e-mail les prévenant la semaine dernière de la nouvelle vente en ligne, il est indiqué : « Beauteprivee.fr, c'est 5 millions de membres ! Lancer une marque sur ce site apporte une grande visibilité. Après le succès de la vente d'octobre et plus de 1 200 produits vendus, nous avons choisi de réitérer cette opération [...]. Un client commence à retenir une marque après l'avoir vue/[en avoir] entendu parlé sept fois. Il est important de populariser la marque auprès du grand public dès maintenant pour qu'elle soit ensuite reconnue et rachetée dans vos pharmacies ! »
Un autre type d'opération existe sur ces deux sites : la vente de bons d'achat au prix par exemple de 25 euros mais d'une valeur de 50 euros dans une parapharmacie Pharmavance. « Nous avons vendu 1 500 bons de ce type, géolocalisés. La pharmacie ne doit pas rester un monde fermé ; nous devons utiliser les nouveaux moyens de communication comme toutes les autres marques. Et donner envie d'entrer dans une officine, pas seulement lorsqu'on est malade », estime l'enseigne. Rien d'illégal mais un point de vue qu'il revient à chaque titulaire de partager ou non. Quand l'enseigne accepte d'en parler ouvertement, ce qu'a refusé de faire PharmaVie pour l'instant.

Par Anne-Laure Mercier

20 Janvier 2017

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