Si « la valeur n'attend point le nombre des années », il apparaît que, pour les professionnels de santé libéraux, c'est également le cas concernant la préparation de leur retraite. Un sondage réalisé par Opinionway pour Ampli Mutuelle auprès de 200 de ses adhérents, (80 % appartenant à cette catégorie socioprofessionnelle), montre que 77 % d'entre eux ont commencé à préparer leur retraite avant 45 ans ; 40 % avant même 36 ans. De manière générale, 85 % des sondés « se sentent concernés » par leur retraite et 98 % estiment que « constituer un complément de retraite est indispensable ou préférable ».
La surcomplémentaire tout autant que la pierre
Parmi les principales mesures mises en place par les professionnels de santé libéraux pour préparer leur retraite, la souscription à un contrat de surcomplémentaire et l'investissement immobilier occupent, à égalité, la première marche du podium avec, dans les deux cas, 64 % des répondants (plusieurs réponses étaient possibles) qui affirment avoir opté pour l'un ou l'autre, voire les deux. Juste derrière, les produits d'assurance-vie sont plébiscités par 62 % des sondés. Sans surprise, le « contrat Madelin » mis en place en 1994 tient le haut du pavé : 75 % des personnes interrogées en détiennent un et 21 % plusieurs. En outre, l'effort d'épargne engagé n'est pas négligeable puisqu'il est en moyenne supérieur à 10 % de leurs revenus.
Défaut d'info
Malgré cela, ils sont encore un tiers à estimer se sentir « plutôt mal préparés » financièrement à la retraite et 95 % avouent ne pas connaître précisément la loi Pacte, adoptée par l'Assemblée nationale en avril dernier et qui vise à rendre les différents produits d'épargne retraite plus attractifs en simplifiant, harmonisant et assouplissant leurs règles de fonctionnement. Le sentiment d'un défaut d'information sur les différentes possibilités qui s'offrent à eux est mis en avant par près d'un tiers des répondants qui attendent donc un accompagnement plus important sur ce point, tout comme sur la réforme des retraites en général qui demeure mal comprise.