Le deuxième tour des législatives sera fondamental concernant l'éventuelle prolongation de l'état d'urgence sanitaire au-delà du 31 juillet. « Le prochain conseil des ministres sera très important puisque nous saurons s'il y a une véritable majorité pour voter les projets de loi durant les cinq prochaines années », a rappelé Philippe Besset, le président de la FSPF, dans son Live hebdomadaire. En tout état de cause, le syndicat met en exergue trois volets essentiels à ses yeux qui devraient figurer dans ce projet de loi.
Poursuivre la prévention
« Nous attendons de pouvoir continuer d'appliquer les mesures de l'urgence sanitaire en ce qui concerne la prévention, tant que la pandémie n'est pas officiellement déclarée éteinte par l'OMS », affirme Philippe Besset. Il s’agit concrètement de « la distribution des masques, des tests antigéniques de détection de la Covid-19 et des vaccins ». Le président de la FSPF ajoute par ailleurs qu’« il est important que soit reconduite la possibilité pour les préparateurs de vacciner sous la supervision des pharmaciens, dans l'officine ».
Selon lui, un autre sujet majeur qui sera discuté concerne « le maintien des systèmes informatiques qui permettent le suivi de la Covid, à savoir SI-DEP et “Vaccin Covid” ». Ces dispositifs dérogatoires ont en effet besoin de l'état d'urgence pour continuer à fonctionner, « sinon il faudra fermer ces sites », considère le leader syndical.
Dernière question cruciale et ô combien épineuse, celle de la réintégration éventuelle des personnels soignants non vaccinés ou partiellement vaccinés. « Le débat va être inévitablement animé au Parlement sur ce point », pronostique Philippe Besset. Quoi qu’il en soit, il assure que le syndicat qu’il dirige restera « attentif, surtout au fait que la vaccination demeure au cœur de la stratégie de prévention et que les pharmaciens puissent y participer pleinement ».