Les données de l'observatoire du suivi de la rémunération officinale du 7 juillet ne laissent place à aucun doute : les hausses du chiffre d'affaires et de la rémunération des officines en 2021 et au premier trimestre 2022 sont largement tirées par les activités liées à la lutte contre la pandémie. Ainsi, l'enveloppe globale de la rémunération est passée de 6,86 milliards en 2020 à 8,18 milliards d'euros en 2021 avec un poste spécifiquement Covid qui est passé de 3 à 18 % dans l'intervalle. Dans son Live hebdomadaire, le président de la FSPF, Philippe Besset, a toutefois tenu à rappeler que celle correspondant « au métier traditionnel » durant cette période n'était que de 1,5 %. Au premier trimestre 2022, la part de la rémunération Covid dans le champ global du remboursable s'établit quant à elle à 36 % contre 11 % pour les trois premiers mois de 2021.
Augmentation... de la charge de travail
Pour Philippe Besset, « l’augmentation de la rémunération des pharmaciens couvre leur implication supplémentaire et ne provient pas d'une volonté de compenser l’inflation » puisqu'il y a eu dans le même temps « augmentation de la charge de travail » et que « cet accroissement de l’activité se ressent d’ailleurs dans les officines qui peinent à renforcer leurs équipes » pour mener à bien toutes les missions. Concernant la répartition de ces dernières, les chiffres de l'Assurance maladie montrent « que désormais à peu près toutes les pharmacies vaccinent, distribuent les masques et les autotests et qu’à peine un peu moins pratiquent le dépistage antigénique », comme le relève le président de la FSPF. En revanche, « les entretiens sont très peu réalisés et il va donc falloir que nous regardions cela de près pour trouver des moyens d’amélioration ».