Formulaire de recherche

Grand ménage dans les allégations « sans » des cosmétiques

Depuis le 1er juillet, les mentions pointant l’absence d’un ingrédient particulier dans un produit cosmétique ne sont plus autorisées.

© ADOBESTOCK/VALENTINT

La 8e recommandation relative aux produits cosmétiques de l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) française, qui reprend le document technique de la Commission européenne sur les allégations cosmétiques, chahute le marché en ce début d’été. Les fabricants ne peuvent plus apposer sur les emballages de leurs produits des mentions type « sans parabens », « sans sels d’aluminium » et autres « sans phtalates ». Le but de cette évolution de la réglementation ? Donner des informations claires sur ce que contient un produit et non sur ce qui ne figure pas dans sa composition, mais aussi contribuer à une image valorisante des produits cosmétiques. En effet, sont particulièrement visées celles qui sous-tendaient un message dénigrant, basé sur une perception négative par le grand public de certains ingrédients.

Mentions utiles persistantes

Seules les mentions réellement utiles à un choix éclairé resteront autorisées : c’est ainsi que les allégations « sans alcool » persisteront sur les bains de bouche destinés à toute la famille, tout comme la précision « sans huiles essentielles » sur les produits destinés aux femmes enceintes ou « sans ingrédients d’origine animale » sur les produits destinés aux personnes véganes. La mention « hypoallergénique » devrait se faire plus rare : elle ne sera autorisée que si le produit ne contient aucun des allergènes ou précurseurs d’allergènes connus et qu’il a été conçu, de façon prouvée, pour minimiser son potentiel allergisant.

Patience

C’est dans ce contexte que la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA) lance une campagne d’information nationale, spots radios à l’appui. En mettant à disposition sur son site internet une base de données répertoriant plus de 25 000 ingrédients, elle souhaite « mettre fin aux idées reçues sur la dangerosité de certains produits pouvant influer sur les comportements des consommateurs ». Avec l’idée de concurrencer les applications comme Yuka, régulièrement décriées par les professionnels du secteur ? Probablement. Toujours est-il que la minirévolution des allégations ne devrait pas immédiatement avoir d’effets visibles puisqu'elle concerne seulement les nouveaux produits mis sur le marché. Ceux dont la commercialisation est antérieure au 1er juillet vont donc persister, toutes mentions dehors, quelque temps encore dans les linéaires.

Par Alexandra Chopard

5 Juillet 2019

© Le Pharmacien de France - 2024 - Tous droits réservés