La bonne mise en œuvre des Trod cystite à l’officine est encore soumise à une incertitude pour le moins prosaïque : où doit être réalisé le recueil des urines pour que la prise en charge par l’Assurance maladie puisse être effective ? « Une affaire ridicule », selon Philippe Besset, qui a été l’objet d’une « prise de bec » avec le directeur général de l’Assurance maladie lors d’un rendez-vous informel le 15 octobre, a indiqué le président de la FSPF dans son Live hebdomadaire du 18 octobre.
Divergences d'interprétation
Pour Philippe Besset, pas de doute, le sujet est « cadré » par les textes réglementaires parus au Journal officiel, ainsi que par les avis de la Haute Autorité de la santé (HAS) et de la Direction générale de la santé (DGS), selon lesquels le prélèvement peut être réalisé soit à l’officine, soit au domicile de la patiente, qui l'apporte ensuite à la pharmacie dans un laps de temps court. En revanche, l’examen de l’échantillon en tant que tel, au sens du contrôle des urines au moyen d’une bandelette urinaire, doit bien se dérouler, lui, à l’officine.
Puriste, le directeur de l’Assurance maladie ne l’entend pas de cette oreille : il estime que c’est le texte de l’avenant conventionnel, antérieur à ceux parus au Journal officiel, qui fait force de loi. Il est, certes, spécifié dans l'avenant que le test doit être réalisé dans les toilettes de l’officine, mais sans spécification sur le lieu du prélèvement en soi. Le directeur de l'Assurance maladie souhaite quoi qu'il en soit obtenir une confirmation de la DGS sur ce sujet.