Lors de la dernière réunion du groupe de travail composé des syndicats de titulaires (FSPF, Uspo, UNPF) et de l’Assurance maladie, le 9 septembre dernier, les pistes évoquées avant l’été ont été confirmées. Parmi elles, on peut citer la création de deux taux intermédiaires destinés à récompenser les pharmacies dont la substitution progresse régulièrement. Plus nouveau, apparaîtraient des critères de performance supplémentaires pour le calcul de la rémunération des pharmaciens par l’Assurance maladie. Premier d’entre eux, le taux de mentions « Non substituable » (NS) auxquelles le pharmacien doit faire face. « Il s’agit d’indemniser les pharmaciens qui sont confrontés à des médecins qui utilisent beaucoup le “NS” », explique Philippe Besset, vice-président de la FSPF. Une mesure qui impliquerait que les pharmaciens « topent » systématiquement le « NS ». Autre nouveau paramètre : un bonus serait alloué aux pharmaciens qui substituent sur tout le Répertoire et pas seulement sur certaines molécules, histoire de favoriser ceux qui ne se contentent pas de substituer les molécules les plus simples ou les plus rémunératrices. Dernier critère : le maintien d’une seule spécialité générique chez les personnes âgées serait étendu à de nouvelles molécules. Reste maintenant à trouver un accord sur le volet financier de l’opération, ce qui ne sera pas une mince affaire. Les 143 millions d’euros que l’Assurance maladie vous a reversés en 2014 seront-ils a minima reconduits en 2015… et donc en 2016 ? Rien n'est moins sûr. « Les estimations montrent que l’enveloppe globale dévolue à la Rosp génériques serait réduite de près de 20 % en 2015 », assure la FSPF.
Inquiétudes sur la Rosp nouvelle génération
Les modalités de la rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) vont évoluer… mais qu’en sera-t-il de l’enveloppe totale versée aux pharmaciens ?
18 Septembre 2015