L'affaire a été révélée ces derniers jours mais remonte à début décembre : après plusieurs semaines d'investigation, les douanes françaises ont démantelé un laboratoire situé en Seine-et-Marne qui, en parallèle de son activité de fabrication de produits cosmétiques destinés à l'export, produisait également des articles pour le soin du corps et du visage sous le nom de Bioderma, une marque bien connue des pharmaciens… mais sans l’aval du vrai laboratoire Bioderma. Quelque 45 000 produits ont ainsi été saisis à l'issue de cette perquisition.
Quelques inconnues
Les douanes estiment avoir à faire à une situation « sans précédent [...] parce qu'il s'agit d'un laboratoire ayant une double activité mais aussi parce que le lieu de fabrication de ces produits cosmétiques se situait sur le territoire national ». Ces déclarations sont toutefois à mettre en perspective. Ainsi, Le Parisien, dans son édition du 5 janvier, relativise l'affaire : la faute du laboratoire seine-et-marnais incriminé serait d'avoir repris le nom Bioderma sans y être dûment autorisé. Il n'y aurait donc, a priori, pas de risque sanitaire lié à ces produits falsifiés, même si seuls les résultats de l'enquête pourront le confirmer. Autre question en suspens : des produits ont-ils été commercialisés en France ?