Suivant l'avis de la Haute Autorité de santé (HAS) rendu le 24 août, le gouvernement a annoncé l'ouverture dès septembre de la campagne de rappel de vaccination anti-Covid-19. Sont potentiellement concernées 18 millions de personnes : les plus de 65 ans, celles présentant des comorbidités et celles ayant reçu le vaccin de Janssen/Johnson & Johnson. Ce rappel consistera en une injection d'un produit à ARN messager, six mois après la dernière injection ou quatre semaines après l'injection unique du vaccin à vecteur viral.
Les Ehpad aux premières loges
La campagne s'adressera d'abord aux résidents d'établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et d'unités de soins de longue durée (USLD). Les officines sont invitées à passer commande des vaccins à partir du lundi 30 août, le ministre de la Santé, Olivier Véran, ayant indiqué que les injections seraient administrées « après le 10 septembre et avant le 15 septembre ». L'ensemble des modalités de commande par les officines de ces vaccins – il s'agit de Pfizer-BioNTech – sont détaillées dans des foires aux questions disponibles sur le site internet du ministère. On notera notamment que « le nombre de flacons maximal est fixé à 10 flacons par semaine et par établissement ». Les personnes de plus de 80 ans résidant hors de ces structures, les immunodéprimés ayant déjà reçu trois doses et les personnes présentant un très haut risque de forme grave font également partie des populations qui recevront le rappel parmi les premiers.
Un rappel pour Janssen aussi
Les personnes vaccinées avec le produit Janssen/Johnson & Johnson devraient également faire partie des populations prioritaires. Le laboratoire a annoncé cet été, en s'appuyant sur les données provisoires issues d'un essai à un stade précoce, qu'une deuxième dose de son vaccin conduisait à une multiplication par neuf du nombre d'anticorps chez le patient vacciné par rapport au niveau obtenu grâce à la première dose. Cependant, la HAS a choisi de préconiser un rappel par vaccin à ARNm, à partir de quatre semaines après l'injection initiale du vaccin à vecteur viral.
Vers un doublé antigrippal/anti-Covid
En pratique, les rappels vont « s'échelonner dans le temps » et « les médecins et l'Assurance maladie relanceront les patients », détaille le ministre de la Santé. Conformément à la recommandation de la HAS, l'administration du vaccin anti-Covid pourra se faire le même jour que celle du vaccin contre la grippe. Pour mémoire, cette campagne débutera le 26 octobre. Attention : si les injections anti-Covid et antigrippale ne sont pas faites le même jour, il faudra « respecter un délai de 15 jours entre les deux », a également précisé le ministère. La vaccination dite « hétérologue » sera autorisée : l'injection de rappel pourra se faire indifféremment avec Spikevax (Moderna) ou Comirnaty (Pfizer/BioNTech).