Considéré comme un spécialiste de l'organisation du système de santé et notamment de la question hospitalière, Cédric Arcos, qui occupe depuis le 26 mai 2022 la fonction de conseiller santé d'Élisabeth Borne, s'est longuement entretenu avec la FSPF le 23 novembre dernier. En tête du menu de cet échange dévoilé par Philippe Besset dans son Live hebdomadaire, « les problématiques du réseau et notamment le manque d'effectifs ». Le président de la FSPF explique ainsi avoir évoqué avec Cédric Arcos l'inquiétante hémorragie d'étudiants en deuxième année des études de pharmacie, la réforme du troisième cycle ainsi que la nécessité d'une plus grande visibilité de la branche dans Parcoursup ou encore du DEUST pour les préparateurs. Selon Philippe Besset, des engagements ont été pris concernant la mise sur pied de réunions tripartites avec les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé pour tenter d'améliorer la situation au plus vite : « Ils ont conscience que c’est le dernier réseau de santé de proximité qui fonctionne. »
Éviter l'amende
Le reste de la discussion a notamment porté sur les travaux du Conseil national de la refondation (CNR) en santé et la proposition de loi de la députée Stéphanie Rist (Renaissance) qui sera présentée en janvier et qui concerne le contour des métiers, le parcours de soins et le rôle de chaque professionnel de santé vis-à-vis des patients. Quant au volet conventionnel, il a été convenu d'entamer l'étape de la négociation économique juste avant ou après l'été 2023 pour une séquence qui, de l'aveu du président de la FSPF, « ne sera pas la plus simple ». Enfin, Philippe Besset a tenu à exhorter ses confrères à se conformer au règlement européen sur la sérialisation : « Il ne vous reste plus que quelques semaines et il faut vraiment y aller car il n’y aura aucun délai avant la mise en route des sanctions pour éviter l’amende. »