Lors du Live hebdomadaire de la FSPF, Philippe Besset a évoqué le nouveau protocole vaccinal anti-Covid pour 2023 tel qu'il lui a été dévoilé par le ministère de la Santé, reprenant un avis de la Haute Autorité de santé (HAS) du 24 février dernier. La France s'achemine vers une action en deux temps : une campagne à l'automne 2023 pour les 65 ans et plus, les femmes enceintes, les personnes à risque de forme grave et leur entourage proche ; et une autre, dès ce printemps, pour les 80 ans et plus, les immunodéprimés et les personnes à très haut risque. « La campagne dite "de printemps" aura lieu a priori entre fin avril et début juin, à destination essentiellement des plus de 80 ans et des résidents d'Ehpad », a précisé le président de la FSPF. « L'autre campagne, dite "d'automne", sera couplée avec celle de la grippe, pour les plus de 65 ans, les soignants et les publics fragiles. »
Les précisions de la HAS
La HAS a également indiqué le délai à respecter entre les doses : « Au moins six mois depuis la dernière dose ou infection, et ce, quel que soit l'âge de la personne ou le nombre de rappels précédents ». Le collège ajoute qu'il « recommande préférentiellement » pour ces rappels les « vaccins à ARNm bivalents adaptés à Omicron quel(s) que soi(en)t le(s) vaccin(s) administré(s) précédemment ». Quant au coup d'envoi de la campagne d'automne, elle « sera déterminée par la date de début de celle contre la grippe saisonnière » puisqu'elles visent toutes deux les mêmes cibles. La HAS ne recommande plus la vaccination contre la Covid-19 en population générale mais souligne « l'importance de laisser la possibilité à toute personne qui en exprime la demande de pouvoir bénéficier d'une dose de rappel et […] se faire rembourser de cette vaccination ». Les sages ajoutent qu'« il ne faut pas exclure la possibilité de mettre en place à tout moment une campagne de vaccination si la situation épidémiologique le justifie, en particulier pour les personnes immunodéprimées et/ou vulnérables, voire à plus large échelle en population générale compte tenu du caractère imprévisible de l'émergence des variants ».
Des livraisons plus longues
Autre décision divulguée par Philippe Besset : « Le ministère de la Santé va modifier les délais de livraison des médicaments contre la Covid, notamment tous ceux du stock de l'État qui seront désormais livrés en dix jours ». Une décision ministérielle « visant à faire des économies de livraison » que le leader syndical ne goûte guère mais dont il prend acte. « Il faut vous y préparer, glisse-t-il à ses confères. On commandera le lundi et au lieu d'être livré dès le jeudi, on sera livré le jeudi suivant ». Enfin, a-t-il indiqué, « seul le Pfizer fera partie du stock de l'État, les autres vaccins devront quant à eux être commandés de manière classique ».