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La rencontre FSPF-Cnam par le menu

Une réunion informelle entre la FSPF et Thomas Fatôme a permis de faire le point sur divers sujets avant la prochaine CPN.

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Afin de préparer au mieux la Commission paritaire nationale (CPN) programmée le 11 décembre prochain, la FSPF et le directeur général de l'Assurance maladie se sont rencontrés le 15 octobre et ont passé en revue plusieurs thèmes d'actualité pour la profession. Il a notamment été question des modalités de délivrance du tramadol et de la codéine, qui passent sous ordonnance sécurisée à partir du 1er décembre. La problématique concerne, en l'espèce, le cas des ordonnances numériques qui ne peuvent être qualifiées de sécurisées qu'à partir du moment où le QR code qui y est apposé a bien été scanné à l'officine. Une action que ne peuvent pas effectuer la totalité des officinaux puisque nombre d'entre eux ne sont pas encore équipés.

Asafo et Trod

Concernant le système Asafo permettant de déclarer les ordonnances frauduleuses, il a été convenu que des propositions d'amélioration seraient discutées en CPN. Le président de la FSPF a, par ailleurs, annoncé que la rémunération afférente à l'utilisation d'Asafo (100 euros dans le cadre de la Rosp « Bon usage des produits de santé ») serait conditionnée à une connexion hebdomadaire durant tout le mois de décembre sur une base déclarative.
Cette réunion avec Thomas Fatôme a également permis de mettre en lumière les bons chiffres relatifs à la mise en pratique des Trod angine et cystite. Alors que 370 000 dépistages d’angine ont été réalisés dans 14 000 officines, seuls 23 % ont donné lieu à une délivrance d’antibiotique. En revanche, 9 000 pharmacies ont réalisé au moins un dépistage de la cystite et sur 60 000 tests, 85 % ont conduit à une dispensation d’antibiotique. Des données qui viendront alimenter l'imminente campagne de l'Assurance maladie sur le thème du bon usage des médicaments, et plus particulièrement sur celui des antibiotiques.

Carte Vitale, territoires fragiles et biosimilaires

Autre sujet de discussion, la volonté de la Cnam de conditionner la mise en œuvre du tiers payant pour les médicaments chers, ainsi que pour certains autres comme la prégabaline, à la présentation de la carte Vitale. Après avoir rappelé au directeur général de l'Assurance maladie l'attachement des officinaux à ce dispositif qui demeure un élément fort de sécurisation de la délivrance, Philippe Besset a toutefois objecté que ce mécanisme ne manquerait pas de créer des difficultés d'accès aux soins pour certains patients, par ailleurs bien connus de leur pharmacien. L'Assurance maladie a donc convenu de travailler à un schéma permettant d'exonérer certaines personnes de la présentation de leur carte Vitale pour ces classes de médicaments, notamment les patients âgés chroniques.
Outre la problématique des territoires fragiles sur laquelle le directeur général de la Cnam s’est engagé à communiquer avec le ministère pour « essayer de nous sortir de la maille "territoires de vie-santé" », comme le souhaite le président de la FSPF, il a enfin bien évidemment été question des biosimilaires et de leurs remises. Sur ce point également, Thomas Fatôme appuiera les pharmaciens auprès de la ministre et des parlementaires pour que la modification du code demandée apparaisse dans le PLFSS pour 2025. 

Par Benoît Thelliez

18 Octobre 2024

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