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La Sécu, un nouvel allié de la substitution biosimilaire et hybride

Déjà soutenue dans sa démarche en faveur du déploiement des médicaments biosimilaires et hybrides par le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, et le patron de l’Assurance maladie, Thomas Fatôme, la FSPF a reçu mardi l’appui du nouveau directeur de la Sécurité sociale, Pierre Pribile.

© adobestock_jérôme rommé

Nommé le 24 avril dernier en remplacement de Franck Von Lennep, en poste depuis juin 2020, Pierre Pribile est le nouveau directeur de la Sécurité sociale (DSS). Fin connaisseur du système de soins, des produits de santé et des problématiques officinales, il a reçu une délégation de la FSPF mardi dernier, à quelques semaines de la publication du traditionnel rapport « Charges et Produits » par l’Assurance maladie, qui préfigure chaque année le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) dévoilé la seconde quinzaine de septembre. « Ce sont ses services qui rédigent le PLFSS et c’était bien, pour nous, le sujet de notre rencontre », souligne Philippe Besset, président de la FSPF.

Accord gagnant-gagnant

Comme il l’a annoncé lors du Congrès national des pharmaciens les 8 et 9 juin derniers, « le combat continue : il est temps de lancer la mobilisation pour le PLFSS, avec des armes améliorées grâce à l’avenant. » Car la signature de ce dernier par la Fédération repose en partie sur les promesses écrites du ministre Valletoux et le soutien de la Cnam inscrit dans ce même texte concernant le sujet hors champ conventionnel des biosimilaires et des hybrides. Pierre Pribile a su se montrer rassurant, selon Philippe Besset. « Il est en phase avec les mesures sur les biosimilaires et les hybrides puisque c’est un accord gagnant-gagnant pour nous comme pour la Sécurité sociale. De plus, la lettre du ministre vaut ordre pour lui, donc tant qu’il n’a pas de contre-ordre sur le sujet, il compte bien faire figurer les mesures nécessaires dans le PLFSS. »

Mobilisé et volontaire

Une bonne nouvelle donc pour les pharmaciens, même si rien n’est encore gravé dans le marbre. D’autant que, selon Philippe Besset, le DSS reste dans l’expectative des élections législatives. « Les orientations pour l’écriture du PLFSS lui sont habituellement transmises par le Premier ministre et le gouvernement, ce qui n’a pas été le cas cette fois. La question est donc de savoir si ce PLFSS doit être rédigé sans attendre ces orientations ou s’il doit patienter. Une chose est sûre, concernant les textes législatifs et réglementaires que la profession attend d’ici au 7 juillet – l’approbation de l’avenant économique, le décret sur les territoires fragiles et l’arrêté d’égalisation de marge – Pierre Pribile se montre mobilisé et volontaire pour aller le plus vite possible. » Reste à savoir si le futur PLFSS va surtout axer les prochaines baisses de prix sur les médicaments chers, comme l’espère la FSPF, et si des remises fournisseurs seront accordées aux pharmaciens pour les biosimilaires et hybrides, comme cela existe pour les génériques, et, dans ce cas, à quel taux. Deux bonnes raisons de se préparer au combat de la rentrée prochaine.

Par Mélanie Mazière

21 Juin 2024

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