La colère affleure dans le communiqué envoyé hier par la FSPF. En cause ? De nouvelles pistes de baisses de prix et de mises sous TFR sur les génériques, présentées par le Comité économique des produits de santé (CEPS) lors du dernier comité de suivi des génériques. Soit un projet de 14 pages envoyé en amont de la réunion du 3 juillet, pour avis, qui s’ajoute aux baisses de tarif annoncées la semaine précédente sur les bas de contention, les orthèses, les pansements hydrocellulaires et le matériel d’autosurveillance glycémique.
Quinze millions d’euros de perte
Des réponses que le syndicat majoritaire qualifie de « trop familières », apportées « au mépris des priorités sanitaires ». Et cela, « alors que perdurent et se multiplient les pénuries de médicaments ». En somme, estime-t-il, « le CEPS ne change pas une équipe qui perd ». Ce n’est pas faute d’avoir alerté sur les effets délétères bien connus de cette « politique tarifaire restrictive à contre-courant de l’ensemble des objectifs prioritaires du système de santé », non seulement sur l’accès aux médicaments mais aussi sur la pérennité du réseau officinal. Car les pistes présentées par le CEPS, rien que sur les génériques, vont amputer la marge officinale « de 15 millions d’euros » et, de facto, restreindre leur substitution qui se trouvera « obérée par les pénuries ». La FSPF s’oppose donc au projet présenté par le CEPS et lui demande d’y renoncer. Une réponse est attendue la semaine prochaine, a précisé le président de la Fédération dans son Live hebdomadaire, avant d’ajouter : « Les combats continuent ! »