La direction générale de la santé (DGS) tenait son quatrième comité de suivi des médicaments à base de lévothyroxine le 2 mai, en présence notamment d'associations de patients et de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Elle indique que, « selon les dernières données disponibles, les approvisionnements en alternatives couvrent les besoins des patients ». Elle donne également quelques chiffres instructifs. Depuis la mise à disposition de la première alternative au Levothyrox (L-Thyroxin Henning), en octobre dernier, et jusqu'au mois de décembre, 15,5 % des patients ont été traités par au moins l'une de ces trois alternatives : L-Thyroxin Henning, Euthyrox et Thyrofix. Seulement 1,8 % l'ont été par L-Thyroxine Serb. Et parmi les nouveaux patients ayant débuté un traitement sous lévothyroxine au cours de cette période, 83 % ont utilisé la nouvelle formule du Levothyrox, 12,8 % l'une des trois alternatives indiquées ci-avant et 2,4% L-Thyroxine Serb.
D'autres éléments sont encore attendus. L'étude de l'ANSM visant à estimer les éventuels risques associés au passage à la nouvelle formule du Levothyrox est attendue pour la fin juin. L'enquête de pharmacovigilance aura, elle, abouti en juillet. Et la mission travaillant sur l'information sur le médicament, tant à l'intention des patients que des professionnels de santé, annoncée par la ministre de la Santé Agnès Buzyn en septembre dernier, lui remettra son rapport fin mai.