Formulaire de recherche

Le Paxlovid arrive en ville

Un arrêté paru au Journal officiel du 27 janvier permet aux officinaux de dispenser, à titre dérogatoire, un nouveau traitement par voie orale de la Covid-19.

© pfizer

Le Paxlovid (nirmatrelvir + ritonavir), qui dispose d’une autorisation d’accès précoce, devrait être disponible en pharmacie à la fin de la semaine prochaine. Il est « indiqué pour les adultes infectés par le SARS-CoV-2 qui ne nécessitent pas une supplémentation en oxygène et qui présentent un risque élevé d’évolution de leur infection vers une forme sévère de la maladie », explique la Haute Autorité de santé (HAS). Présentée sous forme de prises (2 comprimés de nirmatrelvir et 1 comprimé de ritonavir) à prendre deux fois par jour pendant cinq jours, la spécialité doit être administrée « dès que possible après le diagnostic positif à la Covid-19 et au maximum dans les cinq jours suivant l'apparition des symptômes », souligne la HAS. Contre-indiqué chez les personnes avec une insuffisance hépatique sévère ou une insuffisance rénale sévère, Paxlovid n’est pas recommandé pendant la grossesse.

Ordonnance spéciale

« Les commandes se feront sur un portail internet dédié mis en place par Pfizer, accessible avec une carte CPS ou une e-CPS, et seront livrées par Santé publique France à partir de plateformes régionales », précise Philippe Besset lors de son Live hebdomadaire du 28 janvier. La dispensation s’effectuera sur présentation d’une ordonnance éditée par le médecin sur laquelle sera imprimé un QR code que le pharmacien devra flasher. 
Pour cet acte, la rémunération de l’officinal est fixée à 9,22 euros TTC, auxquels s’ajoutent les honoraires de dispensation à la boîte, à l’ordonnance et, le cas échéant, liés à l’âge. Des coefficients de majoration sont applicables à ces montants pour les départements et régions d’outre-mer. « Ce produit appartient à un stock d’État, nous ne l’achetons pas », souligne Philippe Besset. 
Ce traitement qui cible l’enzyme nécessaire à la réplication du SARS-CoV-2 dans l’organisme, la protéase 3C-like, réduirait d’environ 85,2 % le risque d’évolution vers une forme sévère (hospitalisation ou décès), indique la HAS, tandis que son mécanisme d’action « laisse espérer une efficacité maintenue sur les différents variants, y compris Omicron ».

Par Christophe Micas

28 Janvier 2022

© Le Pharmacien de France - 2024 - Tous droits réservés