Monique Durand, pharmacienne à Champigneulles (Meurthe-et-Moselle), a été réélue le 31 janvier à la tête de la Caisse nationale d'assurance vieillesse des professions libérales, à laquelle appartient, entre autres, la Caisse d'assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP), dont elle est déjà la présidente depuis 2015. Au programme de ce second mandat de deux ans : la réforme des retraites. En effet, la question du régime universel défendu par le gouvernement et dont les grands principes ont été rappelés par le Haut Commissaire à la réforme des retraites Jean-Paul Delevoye après la première phase de concertation en octobre dernier, inquiète grandement les libéraux... et les pharmaciens au premier chef.
Calendrier serré
Cette réforme engagée par le gouvernement, comme l'a rappelé Agnès Buzyn lors de ses vœux à la presse le 22 janvier dernier, laisse en effet craindre une augmentation substantielle des cotisations, notamment si l'idée d'un taux unique est imposée à tous les Français. Les salariés cotiseraient en effet à hauteur de 28 %, contre environ 2,5 fois moins actuellement pour les pharmaciens... Un temps repoussé à cause du mouvement des « Gilets jaunes », la concertation a repris le 21 janvier dernier, toujours sous la houlette de Jean-Paul Delevoye. Si le calendrier initial est tenu avec un vote de la loi au dernier trimestre 2019, il ne reste donc aux pharmaciens plus que quelques mois pour faire valoir leurs spécificités.