Intitulée « Le rôle et la place du pharmacien dans la crise du coronavirus », l'enquête réalisée par l'Ifop pour le compte du groupement PHR auprès d’un échantillon de 1 007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, présente des résultats qui devraient redonner du baume au cœur des officinaux. Si 43 % des personnes interrogées affirment moins fréquenter leur pharmacie depuis le début de la mise en place du confinement, la confiance qu'elles placent dans leur pharmacien de proximité n'a jamais été aussi élevée. Ce sont désormais 97 % des Français qui ont « plutôt » ou « tout à fait » confiance en leur pharmacien contre 92 % en 2016 et 2018, pourcentages relevés lors des deux dernières enquêtes similaires commandées par PHR.
Courageux et indispensables
Non seulement 91 % des Français interrogés estiment que les pharmacies sont des services « indispensables dans [leur] vie quotidienne », mais plus de 9 sur 10 pensent que, dans le cadre de l'épidémie de Covid-19, ces professionnels « veillent dans leur officine au bon respect des gestes barrières » (93 %) et qu'ils « exercent courageusement leur activité dans le contexte du coronavirus » (94 %). Par ailleurs, 82 % d'entre eux sont d'accord avec le fait que les officines « devraient être davantage associées à l’élaboration des politiques de prévention en matière de santé » et 77 % considèrent qu'elles « constituent le principal lieu permettant à des Français d’accéder à des soins ou des conseils en matière de santé ».
Pour un dépistage du Covid-19 à l'officine
Les personnes interrogées aimeraient clairement que les pharmaciens puissent exercer plus de missions de santé publique. Elles sont ainsi 81 % à plébisciter un élargissement de l'éventail des tests rapides d'orientation diagnostique (Trod) qu'ils pourraient pratiquer, à l'image des Trod angine. Signe de ces temps de confinement, mais également tendance de fond, la livraison à domicile de médicaments est une demande que souhaiterait se voir réaliser 9 personnes sur 10. Enfin, 88 % sont favorables à ce que des « tests Covid-19 » soient l'un des services disponibles dans les officines.