Considérant qu'ils ont « joué leur rôle auprès des autres professionnels de santé en distribuant les masques provenant des stocks de l’État ou des agences régionales de santé (ARS) depuis maintenant plusieurs semaines » et devant la demande « légitime » du public, les représentants des groupements d'officine ont décidé de couper court et de ne plus attendre une réponse de l'exécutif qui ne vient pas. Annonçant qu'ils ont « les moyens d’approvisionner leurs adhérents avec des masques conformes à la réglementation qu’ils ont importés légalement en France ». Dans un communiqué daté du 15 avril, ils enjoignent ainsi à leurs adhérents de « répondre à la demande de [leurs] concitoyens en distribuant ces masques dès aujourd’hui afin de juguler au plus vite l’épidémie de Covid-19 ». Federgy et l'UDGPO précisent en outre que cette commercialisation se fera avec « une traçabilité très stricte » et que ces masques « ne pourront être confondus avec la dotation des stocks de l’État ou des ARS ».
Une échelle de priorités a été prévue par les groupements qui destinent avant tout ces masques aux personnels des officines, « notamment aux préparateurs en pharmacie, oubliés des dotations d'État », ainsi qu'aux pharmaciens eux-mêmes. Dans l'ordre, vient ensuite la vente aux professionnels de santé en complément de leur dotation d'État, celle aux patients disposant d’une ordonnance et enfin celle destinée au grand public, tout « en privilégiant les catégories devant poursuivre une activité professionnelle et/ou présentant des facteurs de risque ».
Les pharmacies de groupements vont vendre des masques au public
La chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacies (Federgy) et l'Union des groupements de pharmaciens d'officine (UDGPO) veulent que leurs adhérents vendent dès maintenant des masques à tout le monde.
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15 Avril 2020