« Les rapports de la Cour des comptes sont toujours très importants car ils évaluent les politiques publiques et, surtout, fixent le cap pour les années à venir. » Le président de la FSPF a rappelé que les avis rendus par cette institution, qui n'a pourtant aucun pouvoir législatif ou réglementaire, ont du poids. Il a également souligné, dans son Live hebdomadaire, que ceux-ci « sont, la plupart du temps, suivis, même si ce n'est pas forcément immédiatement ». Auditionné le 29 janvier au palais Cambon, dans le cadre d'un rapport à venir sur l'évaluation de la politique vaccinale, le syndicat a d'abord pointé qu'il était encore un peu tôt pour établir un réel bilan de l'action des pharmaciens dans ce domaine. D'abord parce que « cela ne fait qu'un an que nous disposons de toutes les armes pour vacciner, et aussi parce que nous attendons le déploiement de l’outil informatique Ségur qui nous permettra de visualiser le calendrier vaccinal des patients et qui ne sera opérationnel que dans deux ou trois ans », explique Philippe Besset. Quoi qu'il en soit, il a assuré les sages que la totale implication des pharmaciens « représente un véritable plus pour la politique vaccinale française, tant pour la grippe que pour les rappels de l'adulte ».
Commander 10 % de vaccins en plus
Heureux d'avoir pu avoir ces « échanges très constructifs », le président de la FSPF craint cependant que la parution du rapport en mars ou avril prochain « soit un peu tardive pour permettre d'adopter certains ajustements concernant le circuit d'achat des vaccins pour la campagne de l'hiver prochain ». C'est pourquoi Philippe Besset enjoint tous ses confrères à commander 10 % de vaccins supplémentaires par rapport à cette année en négociant une reprise pour ceux qui n'auraient finalement pas été injectés. L'intensité et la sévérité de l'épidémie actuelle a en effet poussé les pouvoirs publics à prolonger la campagne vaccinale d'un mois alors même que de nombreuses pharmacies étaient déjà en manque de doses.