Sécurisées, infalsifiables, dématérialisées dans Mon espace santé : les ordonnances numériques constituent indéniablement un progrès pour la qualité des prescriptions et la communication entre médecins, pharmaciens et patients. La Cnam souligne aussi le gain de temps qu'elle permettent aux officinaux : « Avec le transfert automatique des pièces justificatives, il ne sera plus nécessaire de transmettre la copie des ordonnances à l’Assurance maladie via le dispositif SCOR. »
Des chiffres à consolider
Cependant, si le concept séduit, cette solution n'est pas encore ancrée dans le quotidien des professionnels de santé. Selon la Cnam, le nombre d’ordonnances numériques créées mensuellement atteint environ 2,2 millions. Près de 18 % des médecins libéraux en ont déjà rédigé une. Cependant, ce sont seulement 15 % des officines qui sont aujourd’hui équipées techniquement pour traiter ces prescriptions particulières et seules 12,5 % d'entre elles sont effectivement passées par la lecture du QR code typique pour les exécuter.
Les LGO en action
Selon Philippe Besset, qui évoquait ce sujet lors de son Live hebdomadaire, « une montée en charge est attendue au deuxième semestre 2024 » et cela va « dans le sens de l'histoire » en améliorant drastiquement la sécurisation des ordonnances d'exception ou de stupéfiants, mais aussi en évitant l'étape du scannage au comptoir lors de la facturation. Les LGO travaillent activement à faire évoluer leurs solutions en intégrant la possibilité de traiter ces ordonnances porteuses de QR codes. En cela, ils anticipent l'obligation qui sera faite à la profession officinale de maîtriser ce circuit numérique à partir de janvier 2025. « Nous sommes particulièrement mobilisés auprès des éditeurs pour que l'ergonomie soit maximale », précise le président de la FSPF. « Une troisième version des logiciels est prévue pour la fin d'année. »