Le rapport du Conseil d’État appelant à une réforme des règles en matière de communication des professionnels de santé a été accueilli favorablement par l’Ordre des pharmaciens. « Nous avions formulé le même constat vis-à-vis de la multiplication des sources d’information et conclu à la nécessité d’adapter notre code de déontologie à ce nouveau contexte », explique Alain Delgutte, responsable de la section A. Il se dit par ailleurs satisfait de constater que les sages du Palais-Royal sont allés « dans le même sens que celui des réflexions menées par l’Ordre », à savoir un assouplissement de la communication des officines, hors champ du médicament qui reste un domaine « sacralisé ».
À quand le nouveau code ?
Cette pleine concordance de vues entre les deux institutions a déjà des conséquences concrètes puisqu’Alain Delgutte indique que l’Ordre va « proposer une version ajustée » de son nouveau code de déontologie qui intègrera les réflexions menées par le Conseil d’État, une fois que celles-ci auront été « retravaillées pour leur donner un aspect plus positif comme suggéré par l’Autorité de la concurrence ». Après des années de concertation et de consultations, Alain Delgutte avoue avoir « bon espoir que cela avance désormais rapidement », puisque le gouvernement n'attendait que cet avis du Conseil d’État pour valider les passages qui ont trait à la communication et la publicité dans le futur code de déontologie.