La proposition de loi déposée par Jean-Luc Mélenchon et présentée le 27 mai devant la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale n’a pas réussi à convaincre ses membres. Si le texte a finalement été adopté, c'est dans une version vidée de sa proposition principale, la création d'un « pôle public du médicament » aux pouvoirs importants.
Les députés de marbre
L’article 2 de la proposition de loi prévoyait en effet que ce nouvel établissement ait pour mission, entre autres, « d’assurer une relocalisation et une production de médicaments, de principes actifs, [...] d’assurer que le stock national de médicaments soit suffisant pour faire face aux demandes de toute nature, [...] d'assurer le contrôle de l'ensemble des prix des produits de santé et de communiquer leurs coûts de production réels ». Un article prévoyait également que l’organisme puisse « approvisionner les officines de pharmacie ». Même si la crise du Covid-19 a sensibilisé les esprits, l’idée de créer un super laboratoire pharmaceutique contrôlé par l’État a laissé de marbre les députés.