Selon Gilles Urbejtel, trésorier du syndicat de médecins généralistes MG France, cette discussion encore « informelle » s'inscrit dans la ligne de ce que son syndicat « revendique depuis longtemps », à savoir une participation directe des généralistes à l'acte de vaccination contre la grippe « en miroir de celui qui a été accordé aux pharmaciens ». L'articulation souhaitée par MG France entre les deux professions de santé sur cette question viendrait, d'après Gilles Urbejtel, « formaliser et contractualiser une pratique qui correspond déjà à une réalité sur le terrain ». Elle présenterait par ailleurs « l'avantage de mettre en place une vraie équipe de soins primaires » et le syndicat affirme « n'avoir aucun doute sur l'efficacité d'un tel dispositif ».
À l'échelle nationale, sinon locale
La FSPF précise qu'il s'agirait de mettre un stock de dix vaccins antigrippaux à disposition des médecins, lesquels remettraient ensuite les bons de vaccination aux pharmaciens pour qu'ils puissent être payés par l'Assurance maladie. Philippe Gaertner, président de la FSPF, considérant l'élévation du taux de la couverture vaccinale comme une priorité, dit « ne pas fermer la porte à cette initiative », mais la conditionne préalablement « à la reconnaissance de la vaccination à l'officine » par le syndicat de médecins généralistes. Toutefois, ce dernier n'exclut pas de « proposer ce mécanisme sur le terrain, si d'aventure le portage national [à savoir la signature d'un accord, NDLR] s'avérait trop compliqué ». MG France emboîte le pas de l'Union régionale des professionnels de santé médecins libéraux (URPS-ML) d'Occitanie qui a récemment demandé la mise en place d'une expérimentation autorisant les médecins généralistes à stocker des vaccins antigrippaux dans les cabinets.