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Nicoretteskin entre dans la danse

Promesse tenue : après les gommes à mâcher, des patchs à la nicotine deviennent remboursables, sur prescription uniquement.

© FOTOLIA/SIRAANAWONG

Les gommes à mâcher Nicotine EG avaient ouvert le bal le 28 mars dernier : pour la première fois en France, des substituts nicotiniques accédaient au remboursement. C'était l'une des 25 mesures du plan Priorité prévention présenté par Édouard Philippe, Premier ministre, et Agnès Buzyn, ministre de la Santé, 48 heures plus tôt. Le gouvernement avait alors promis qu'une seconde forme galénique serait rapidement admise au remboursement. Deux mois après, nous y sommes : le texte portant le remboursement des patchs Nicoretteskin (Johnson & Johnson Santé Beauté France) aux dosages de 10 mg/16 h, 15 mg/16 h et 25 mg/16 h est paru au Journal officiel du 16 mai. Rappelons qu'il s'agit d'une démarche volontaire de la part des deux fabricants concernés, EG Labo et Johnson & Johnson. 

À quand les entretiens tabac ?

Les patchs Nicoretteskin sont donc remboursables par l'Assurance maladie à compter du 20 mai, comme le précise le décret, au prix public TTC (hors honoraires de dispensation) de 28,55 euros et ce, quel que soit le dosage. Le laboratoire précise que ses patchs ne sont pas « inscrits au répertoire des groupes génériques » et donc non substituables. Dans un communiqué paru concomitamment, le ministère de la Santé ajoute que « le forfait d’aide au sevrage de 150 euros par an et par assuré sera maintenu jusqu’à la fin de l’année 2018 », à titre transitoire. En attendant, les pharmaciens – contrairement aux médecins, sages-femmes, chirurgiens-dentistes et masseurs-kinésithérapeutes – ne peuvent toujours pas prescrire ces substituts nicotiniques. « À quand une prise en charge sur conseil pharmaceutique ? », interpelle Philippe Gaertner, président de la FSPF, sur Twitter, qui pourrait être associée à la mise en place d’entretiens d’initiation au sevrage tabagique. La prochaine étape ?

Par Laurent Simon

17 Mai 2018

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