Prévue par la directive européenne 2011/62/UE sur les médicaments falsifiés, la mise en place du dispositif de sérialisation dans les officines a pris un retard considérable en France. Plusieurs fois rappelée à l’ordre par les instances de l’Union, la France s’expose désormais à des amendes pouvant se monter à plusieurs centaines de millions d’euros. Dès lors, un texte de loi émanant du gouvernement et qui sera bientôt présenté au vote prévoit, qu'à compter du 1er janvier 2023, les officines récalcitrantes soient passibles d'une amende reconductible « de 2 000 euros par trimestre, soit un maximum de 8 000 euros par an », a détaillé le président de la FSPF, Philippe Besset, dans son Live hebdomadaire. Il faut dire que l'objectif du ministère de la Santé, fixé à 80 % d'officines connectées à la mi-novembre et 100 % à la fin de l'année, est loin d’être atteint : à ce jour, seules 56 % sont opérationnelles pour sérialiser. Même s’il s’agit de 11 % de plus qu'en septembre, la dynamique reste largement insuffisante.