Un arrêté publié ce 22 septembre 2023 au Journal officiel ajoute trois nouvelles régions (Centre-Val de Loire, Corse et Occitanie) à l'expérimentation « article 51 » Orientation dans le système de soins (Osys) qui porte sur la restructuration du parcours de soins et la dispensation pharmaceutique encadrée. Pour ces dernières, l'expérimentation s'étendra sur une durée de vingt-quatre mois, entre le 1er janvier 2024 et le 31 décembre 2025. L'objectif est d'assurer un accès à des soins de proximité grâce à l'intervention du pharmacien d'officine qui peut ainsi détecter des maux sans attendre une situation à risque, conseiller un médicament adapté au patient (hors prescription médicale obligatoire), l'adresser à un médecin généraliste ou, si nécessaire, l'envoyer vers un service d'urgence. Un cahier des charges précis sera publié sur le site du ministère de la Santé.
420 consultations évitées en Bretagne
Cette extension de l'expérimentation Osys découle du bilan positif que l'agence régionale de santé (ARS) Bretagne, mais aussi l'association Pharma Système Qualité (PHSQ) et le ministère de la Santé ont tiré cet été du dispositif. Il a ainsi été souligné que, depuis l'automne 2021 en Bretagne, 1 800 situations ont pu être prises en charge dans ce cadre par 74 pharmacies impliquées dans cette action, évitant pas moins de 420 consultations médicales et 68 passages aux urgences. Un succès qui a conduit à la reconduction de l'expérimentation bretonne et à la décision d'embarquer trois nouvelles régions dans ce sillage vertueux. Le dispositif a par ailleurs été recentré sur six situations cliniques pour le rendre encore plus pertinent (contre treize auparavant) : les plaies simples, les piqûres de tique, les cystites, les brûlures du premier degré, les douleurs pharyngées et les conjonctivites. Côté rémunération, le pharmacien perçoit 15 euros par triage (avec un forfait fixe et un bonus variable).