Les sondages sur les nouveaux services que les patients aimeraient trouver à l'officine sont légion. Ainsi, les attentes en matière d'observance, de suivi après une hospitalisation ou encore d'envoi d'ordonnances par Internet se banaliseraient presque. Plus inédite en revanche est la voie sur laquelle a tenté de les emmener l'enquête Avenir Pharmacie réalisée en amont de l'édition 2017 de PharmagoraPlus, salon qui s'est tenu à Paris les 11 et 12 mars. Menée par Satispharma et Opinion Way pour les trois syndicats de la profession (FSPF, Uspo, UNPF), l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf), Janssen, Biogaran et l'OCP, elle a tout de go demandé aux 4 000 patients interrogés « dans quelle mesure [ils seraient] favorables à l'autorisation de la vente d'assurances santé en pharmacie ». Si les usagers ont répondu favorablement à 39 % à cette question, la proportion grimpe à 43 % chez les catégories socioprofessionnelles « moins » (CSP –), et à 53 % chez les 18-25 ans. De leur côté, les officinaux s'y sont montrés massivement (82 %) défavorables.
Secrétariat médical
Et cela ne s'arrête pas là. Il a également été demandé aux Français « dans quelle mesure [ils seraient] intéressés par la possibilité de confier à leur pharmacie la prise de rendez-vous avec les médecins généralistes, spécialistes et infirmiers qui [les] suivent ». Une question qui a semblé leur plaire puisque un sur deux s'est déclaré intéressé (et même 53 % des CSP – ou 58 % des 18-24 ans). Dommage que les pharmaciens n'aient pas été interrogés sur leur inclination en la matière. Toujours est-il que la pharmacie de demain pourrait décidément être bien différente de celle d'aujourd'hui.