Sur son entretien d'une heure avec le ministre de la Santé, on ne saura pas grand-chose ou presque. Réservant pour le moment à son assemblée générale la teneur des échanges qu'il a eus le 23 mars avec François Braun, Phillippe Besset a toutefois concédé, lors de son Live hebdomadaire, que le volet économique de la pharmacie d'officine, qui concentre beaucoup d'inquiétudes, avait bien évidemment été longuement évoqué. Sans entrer dans le détail des instructions de cadrage que le président de la FSPF souhaiterait que le ministre adresse à l'Assurance maladie avant la prochaine négocation du versant économique de la nouvelle convention, il a cependant évoqué sa demande minimale d'une couverture de l'inflation.
Contrat social
Outre l'évocation de cet horizon économique maussade, le président de la FSPF a également échangé sur les thèmes prioritaires de l’accès aux études pour les futurs pharmaciens et préparateurs, de l'évolution des actions des officinaux dans le champ de la santé publique et sur celui des moyens accordés au réseau pour garantir l’accès aux soins et aux médicaments. Concernant l'interprofessionnalité, « un point a été fait sur les difficultés qu'il y avait à parvenir à des accords conventionnels et sur les méthodes nouvelles à trouver pour aller de l'avant », a expliqué Philippe Besset, évoquant en creux l'échec des négociations entre l'Assurance maladie et les médecins libéraux qui, pour certains, ont émis la possibilité de sortir du champ conventionnel. Une option qu'il a à maintes reprises déplorée et qui fait écho à son souhait affiché de voir se tenir « des états généraux du conventionnement, ce contrat social que nous avons avec les Français ». Constatant, qu'à l'exception de celle des pharmaciens, les conventions des professions de santé étaient aujourd'hui « en panne », le président de la FSPF milite donc pour que ce processus fondamental soit rediscuté en concertation avec tous les acteurs concernés.