En ces temps de forte mobilisation contre la réforme des retraites, la CAVP entend « participer activement aux négociations ». Elle a ainsi élaboré un projet pour les pharmaciens libéraux qui repose sur « la juxtaposition d'un régime de retraite "socle" adapté aux spécificités des non-salariés au sein du régime universel et d'un régime de retraite complémentaire, obligatoire et solidaire, à gouvernance professionnelle, lequel sera géré par capitalisation [et] pourrait être maintenu dans le champ de la Sécurité sociale ». L'organisme rappelle à cet effet que « les propositions des pharmaciens répondent aux enjeux de la protection sociale du XXIe siècle et aux aspirations des professionnels indépendants, favorables à la capitalisation pour financer leur retraite ».
Avec ou sans la Sécurité sociale
Si la CAVP reconnaît que « les pharmaciens libéraux souscrivent sans réserve à la mise en place d'un étage socle universel par points géré en répartition », elle s'oppose en revanche à ce que ce régime soit unique et demande que « la cotisation de cet étage socle soit fixée à un niveau très bas » afin de laisser la place à d'éventuels régimes complémentaires, obligatoires ou facultatifs. Selon elle, il est également impératif de prendre en compte les spécificités des travailleurs indépendants par la création, au sein de ce socle universel, d'un « régime spécifique aux non-salariés non-agricoles ». Quant à l'étage complémentaire à gouvernance professionnelle et géré par capitalisation qu'elle appelle de ses vœux, la CAVP souhaite qu'il « continue de relever du champ de la Sécurité sociale ». Dans l'hypothèse où cette option serait exclue, la caisse précise que la gestion de ce régime devra alors être confiée à un fonds de retraite professionnelle supplémentaire dont la gouvernance sera assurée par les pharmaciens libéraux, après qu'ils auront obtenu « de la puissance publique la confirmation du caractère obligatoire de l'adhésion à ce fonds pour tous les pharmaciens libéraux, officinaux et biologistes ».